Aujourd’hui nous interviewons Annabelle, 31 ans, qui est en rémission d’un cancer, un lymphome, et qui va nous parler de son parcours avant la maladie, pendant et après.

Annabelle, pouvez-vous nous raconter comment vous avez découvert que vous étiez atteinte du cancer ? Quels ont été vos symptômes ?

Je ne me sentais pas en forme depuis 2 mois, mais j’avais des problèmes au travail alors j’ai cru que c’était ça. Puis j’ai senti une gêne dans la gorge, j’avais les mains un peu enflées, le cœur qui tapait fort, des douleurs dans les épaules, j’étais essoufflée, pas le moral, je n’avais envie de rien et cela ne me ressemblait pas.

Après 3 visites chez le médecin, j’ai fini aux urgences avec suspicion d’embolie pulmonaire. Après prises de sang, radio et scanner, on m’a annoncé que j’avais une tumeur de 12 cm par 7.5 cm à côté du cœur… Il a fallu attendre 12 interminables jours pour connaître la nature exacte de ma maladie : Lymphome diffus à grandes cellules B.

Comment avez-vous réagi à cette nouvelle, étant maman de 2 enfants ? Avez-vous eu un soutien psychologique de votre famille, de professionnels ?

Le matin, j’emmenais ma fille à l’école, je m’occupais de mon fils pas encore scolarisé et en milieu de matinée, on m’annonce que j’ai une maladie grave, c’est juste atroce. Je me suis vue morte, pendant cette attente du diagnostic, extrêmement longue. Je me concentrais sur mes enfants, je les regardais vivre, tout simplement.

Et quand le docteur m’a annoncé que j’avais un lymphome qui se soignait, j’en ai pleuré de joie !

Après, j’avais « hâte » de commencer la chimio, même le fait de marcher me fatiguait, il était temps de commencer la bataille !

J’ai vu 2 fois la psy de l’hôpital puis j’ai réussi à faire sans. Et j’ai eu cette immense chance d’être très soutenue par mes amis et ma famille.

Quels traitements avez-vous reçu ?

Après les examens passés aux urgences, j’ai eu une première biopsie, puis une deuxième car le prélèvement de la première n’était pas analysable.

J’ai eu plusieurs prélèvements de moelle osseuse pour voir si le cancer n’était pas dans les os, la pose du cathéter implantable pour permettre la diffusion de la chimio.

8 cures de chimio, à 2 semaines d’intervalle, lorsque mes globules blancs étaient suffisamment nombreux pour subir la suivante.

Plusieurs scanners dont un à mi-parcours pour voir si la tumeur avait diminué.

Et puis des injections tous les jours, une ou 2 piqûres que j’ai fini par faire moi-même ! Et une prise de sang toutes les semaines, sans parler des trop nombreux cachets à avaler, moi qui n’en prenais jamais !

Avez-vous fait appel à des méthodes naturelles pour réduire les effets secondaires de votre traitement ? Quels en ont été les résultats ?

Oui, aller voir un homéopathe a été un des premiers réflexes que j’ai eu, ainsi qu’un magnétiseur et kinésiologue. Tout ceci a été et est encore, pour moi, vital.

Je n’ai pas trouvé de méthode naturelle efficace pour réduire les nausées dues à la chimio. J’ai donc dû me résoudre à prendre les médicaments miracles, je dois bien le dire !

Par contre, les méthodes naturelles m’ont permises d’atténuer des douleurs de dos très présentes, de préserver mes organes et de récupérer assez vite une fois le traitement fini.

Durant votre chimiothérapie, vous avez décidé de lancer une initiative pour aider la recherche contre le cancer, « un bracelet contre le cancer », qui s’est transformée en association. Pouvez-vous nous en dire plus ?

J’ai recommencé à tresser des bracelets brésiliens car j’étais sans arrêt obligée de me reposer ! J’en ai fait beaucoup quand j’étais plus jeune. Et puis j’ai eu envie d’aider à mon tour car ma vie était sauvée grâce aux chercheurs, je ne pouvais pas rester sans rien faire, je voulais aider la recherche à mon tour.

J’ai décidé de vendre un bracelet 6 € intégralement reversés à La ligue contre le cancer. Très vite, il a fallu que je trouve des personnes pour tresser les bracelets avec moi car l’initiative a un grand succès ! Les gens étaient touchés par mon histoire et ces bracelets ont une symbolique forte.

Aujourd’hui, nous sommes une vingtaine de tresseuses et nous avons récolté près de 25 000€ en à peine 8 mois.

Voici la page Facebook et le site internet de l’association.

Que pouvez-vous dire à nos lecteurs suite à tout ceci ? Comment évaluez-vous les méthodes naturelles contre le cancer et la médecine conventionnelle ?

D’abord que tout est possible et que le moral joue un rôle primordial dans la guérison. Je pense qu’il ne faut pas se contenter de la médecine conventionnelle. Elle est certes absolument essentielle mais n’a pas réponse à tout. Les méthodes naturelles sont à mes yeux tout aussi essentielles.

Vous êtes maintenant guérie. Qu’avez-vous retenu de cette expérience ? Et comment envisagez-vous votre futur ?

Les médecins parleront de guérison dans 5 ans mais j’aime à crois que je suis« déjà » guérie !

Je ne suis plus la même, je vis tout à fond, je fais les choses à fond ! J’ai très souvent peur que la maladie revienne mais je suis plus que jamais heureuse de pouvoir profiter de ma bonne santé retrouvée.Grâce à mon association, j’ai de beaux projets pour aider les malades et grâce à ma famille, je vis déjà pleinement le présent et c’est une sacrée chance !

Pour plus d’informations, visitez la page Facebook: https://www.facebook.com/UnBraceletContreLeCancer

et le site internet de l’association: https://1bclc.org/

*Article à visée d’informations uniquement et ne pouvant pas servir pour le diagnostique ou traitement, et ne se substituant pas à une consultation avec un médecin.

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